Le bien naître et le bien-être …
L’idéal du bien naître, tel qu’il est perçu par notre société est-il le garant du bien-être de l’adolescent et d’une scolarité sans heurt. Rien n’est moins sûr ! Il n’est pas dans notre rôle d’être alarmiste mais simplement d’être observateur et aujourd’hui nous remarquons que les conditions de « confort » dans une famille n’empêchent pas le jeune d’être confronté à des questionnements parfois difficiles sur son avenir. Certes Hélène Milano nous dit que le langage des cités est facteur d’exclusion. Séverine Chauvel s’exprime sur la nécessité des apprentissages plus que de l’information. Aujourd’hui, pour les ados, tout peut faire la différence. Le lieu de naissance, la famille, les moyens financiers, le langage, la lecture difficile, la structure familiale. Parfois plusieurs facteurs sont réunis pour augmenter encore les inégalités. Pourtant ,aujourd’hui, rencontrer des ados n’ayant aucun de ces facteurs d’inégalités précités et pourtant en difficulté, est monnaie courante. Nous ne pouvons faire que ce constat, les ados s’ennuient à l’école, les matières enseignées ne les captivent pas particulièrement, le mal-être est général ! Pourtant, de nombreuses études le prouvent et Xavier Pommereau le dit dans le journal l’express : les ados sont assoiffés d’éducation
« Mon expérience m’amène à avoir la conviction que nos jeunes gens ont besoin de prendre la mesure des choses. C’est pourquoi je pense qu’il faut remettre les travaux pratiques au collège : C’est une hérésie de croire que l’on peut éduquer sans mettre la main à la pâte, sans manipuler, tenir des objets. Il est étonnant de voir combien des enfants saturés d’images adorent la découverte du concret. L’année prochaine, avec le syndicat des boulangers, on voudrait leur faire fabriquer du pain. Pour qu’ils apprennent que, si on ne le pétrit pas assez, le pain s’effrite. Morale de l’histoire : si on ne met pas assez la main à la pâte, le travail ne tient pas. Riche d’enseignements, non ? «
Quokka cherche, par son action, à mettre un peu de bien être dans la vie du collégien et de son parent. Ces dernières semaines les jeunes rencontrés nous disent qu’ils estiment leurs parents et attendent beaucoup d’eux. Si les parents sont souvent accusés à tort ou à raison de se désengager de l’éducation, les ados nous racontent parfois les moments de complicité comme des petits bonheurs. Ils sont nombreux à souhaiter une protection, une reconnaissance, une confiance, une transmission des adultes. Aller pêcher, faire la cuisine, travailler des photos sur Photoshop, aller au restaurant avec son père, sa mère ou un adulte, apprendre avec la TED (regardez ce réseau fantastique www.ted.com). Parents, oublions que le temps presse, que les échéances de la fin de l’année, des examens vous stressent. Le temps ne sera jamais le même pour vous et votre ado. Finalement le bien-être et la performance viennent, comme chez les adultes, quand le jeune se sent en confiance, qu’il peut s’exprimer, donner son point de vue, se sentir accepté. Un travail important nous attend cette année, des collèges aiment notre démarche et nous souhaitons leur proposer en 2013 des ateliers pour le bien-être de nos ados : connaissance et estime de soi, comment créer un réseau d’adultes-relais et une journée en entreprise. Nous souhaitons aussi offrir aux ados des méthodes pour apprendre autrement… Continuez à venir nous rejoindre, nous espérons être à la hauteur de votre confiance !
Publié le 15 juillet 2013 | | Laissez vos commentairesClassés dans : Actualités quokka